Marion Aydalot ou la danse du mercato
Je ne manque jamais un rendez-vous avec Marion Aydalot : sa vision du football est tellement caricaturale que, mi-amusé, mi-irrité, je ne peux m'empêcher de la lire chaque semaine.
Plaisir également : parcourir les multiples remarques exaspérées des internautes qui la suivent car comme le dit l'un d'entre eux, "moi, ce que j'aime dans ce blog, ce sont les commentaires, pas le texte initial !"
Dernière aberrante chronique en date ? Celle répondant au doux nom du "Mercato de la lose". Heu... Pardon, "Mercato de la loserie" (Marion ayant carrément créé un nouveau terme hybride pour qualifier au mieux cet évènement footbalistique). Notre experte s'y pose des questions fondamentales concernant le mercato d'hiver. Extrait choisi : " Je me demande s'il ne faudrait tout simplement pas supprimer cette possibilité offerte aux clubs de recruter en janvier. Le mercato d'hiver est en fait l'occasion pour les clubs de concrétiser les transferts qu'ils n'ont pas pu mener à bien l'été précédent. Je pense qu'il peut même déséquilibrer certaines équipes, notamment celles qui luttent pour ne pas descendre en Ligue 2. Pour être franche avec vous il me semble qu'un mercato hivernal pour les entraîneurs est intéressant pour rectifier le tir et donner une nouvelle impulsion à l'équipe, mais pas pour les joueurs.". Clairement, Marion, grande défenseuse de l'équilibre des joueurs, affirme avec une conviction touchante ( j'en ai la larme à l'oeil et le coeur palpitant) que le mercato pourrait perturber les joueurs voire l'équipe... C'est beau.
Mais flânons un peu plus loin et rendons-nous à un précèdent article : "Des attaquants, vite !" ... Quoi ? Le point d'exclamation et le cri de détresse n'illustrent-ils pas l'enthousiasme de Marion face au mercato si amèrement critiqué plus tard ? Quoi ? L'extrait suivant, s'interrogeant allégrement sur d'éventuels transferts, mettant en avant l'éternel Bekham sur un ton de fan absolue ne montre-t-il pas l'impatience de notre chroniqueuse au vue du marché d'hiver ? " Alors Kaka ? Pato ? Tevez ? Un autre ? Connaissant Ancelotti, je pense qu'il va être très difficile de savoir qui va venir : d'une part parce que les agents étrangers sont en général moins bavards que les agents français, d'autre part car le nouveau coach est un homme discret qui va tout faire pour que rien ne filtre dans la presse. Il est évident que les dirigeants du nouveau PSG ne feront pas beaucoup de confidences sur leurs intentions et leurs contacts. Bien sûr on n'est pas à l'abri de rumeurs farfelues, mais la stature du nouvel homme fort du club parisien est de nature à faire venir un ou plusieurs grands noms, et même peut-être de joueurs venant des plus grands clubs européens, ce que n'est pas le PSG. Est-ce pour cette dernière raison que David Beckham n'est pas venu à Paris ? En tout cas la non venue du Spice Boy est à la fois une mauvaise et une bonne nouvelle, un mal pour un bien. Il nous aurait sûrement fait venir plus de monde au Parc, Paris aurait pris une autre dimension, une dimension de club star. Aujourd'hui le PSG est respecté, mais il aurait été bien plus que ça avec le seul footballeur à être connu dans le monde entier, plus que Messi ou Ronaldo. Ces deux joueurs sont des stars du foot, Beckham est une star tout court. Mais comme il n'est sans doute plus le footballeur qu'il fut, son absence ne fragilisera pas le jeu. Et après tout, l'assurance de devenir un grand club passe par de grands résultats avant tout."
